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Affichage des articles du 2013

Les Dames du lundi - Paroles d'exil et de métissage

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Récits émouvants, puissants, drôles, étonnants, de femmes se libérant dans le partage de leurs souvenirs et de leurs sentiments. A lire d'urgence! Pendant trois ans (2005-2008), un groupe de parole de femmes migrantes de l' association Femmes en Mouvement d’Amiens-Nord, s’est réuni deux fois par mois, le lundi. Ces femmes meurtries par la vie, ont pu, pour la première fois, s’exprimer et conjuguer leurs difficultés pour s’en échapper. Annie Krim et Sandrine Vilmin, psychologues cliniciennes de l’ Association d’Ethnopsy et de Pratiques Interculturelles , formées à la transculturalité, les ont accompagnées pour ce travail de mémoire et de reconstruction. Elles leur ont  proposé en complément une activité photographique avec Mickaël Troivaux, photographe professionnel, pour susciter dialogue et réflexion. De tous ces échanges sont nés une pièce de théâtre "Les dames du lundi", une exposition photographique et enfin ce livre, témoignage et synth

Noël noir de rouge

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El le était inquiète, la nuit com mençait à tomber, et elle  avait froid, les voitures ne ralentissaient même pas. Tout en levant le pouce, elle guettait du côté du péage, il ne faudrait pas que les gendarmes viennent lui demander des comptes… Pourtant, son départ de la maison avait été très facile, sa mère partie à un rendez- vous à l’école pour un de ses frères, et son père, ce vieux salaud, écroulé dans le canapé, abruti  par l’alcool à trois heures déjà…Il ne s’était même pas aperçu qu’elle partait avec un gros sac, de toute façon maintenant, il suffisait qu’elle le toise, le regard bien méchant planté dans le sien pour qu’il abdique, huit ans ça lui avait demandé pour y arriver. Une voiture se rangea presque silencieusement devant elle, la vitre se baissa, et le conducteur se pencha  au-dessus du siège passager : « Vous montez ? » Elle jeta un coup d’œil sur  le conducteur, brun, la trentaine, l’air sérieux, et se sentit rassurée. « Vous allez où comme ça

J'aime les cailloux

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J'aime les cailloux, si variés, si porteurs d'histoires merveilleuses. Et j'aime aussi les nuages qui passent là-haut au dessus des cailloux posés ou ancrés sur la terre. Cailloux légers de lave, cailloux de grès, de marbre, de rubis et de tant d'autres couleurs! Rochers ronds ou tailladés en Bretagne qui sont les petits restes de volcans si anciens qu'on les a oubliés. Dans les champs de Picardie, après les labours, on trouve des drôles de cailloux, cailloux lourds dans la main, lourds de l'histoire des hommes qui les ont taillés, émotion garantie quand on en trouve un... Et sur les plages de Picardie, on trouve des galets, méchants aux pieds, ils imposent que l'on s'assoit et qu'on les regarde de plus près. Leurs formes, leurs teintes, et les dessins qu'ils portent emballent l'imagination des petits et des grands. Ils se prêtent aux histoires et à la fantaisie. En voici transformés en petits mondes. (galets spécifiques de Dieppe

Blanche

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Les images sont inspirantes. Elles nous entraînent à la rêverie. Elles nous offrent des émotions, des étonnements, des éblouissements... Nous voici partis pour des ailleurs ou d'autres temps, inaccessibles, inventés, pour des fantaisies intimes. Voici l'image qui a inspiré le texte de " BLANCHE " , avec l'article l'accompagnant. Je l'ai trouvée dans une revue féminine chez le dentiste, je n'ai pas hésité, je l'ai volée. Oui, je fais ça aussi, pas vous? Vous trouverez le texte " BLANCHE " à la page atelier d'écriture!

Deux hommes

Blog toujours en construction! J'ai ajouté deux textes jumeaux sur deux hommes... dans la rubrique Ateliers d'écriture... Bonne lecture!

A propos d'Hélices : Article paru dans Citrouille

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A propos d'Hélices : Article paru dans l'Humanité

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CULTURE -  le 9 Septembre 1999 Il faut cinq sens et plus pour faire un poème. Qui a vécu, enfant, quelques heures à la campagne se souvient sûrement des fruits de l'érable aux ailes membraneuses qu'on lançait en l'air pour les voir redescendre tournoyant comme les pales d'un hélicoptère. La poésie naît de ces détournements, comme le rappelle, colle et porte-plume à la main, Annie Krim-Déjean (1), pour qui ces hélices deviennent des corps de sauterelles, des ailes de canards ou d'amour. Allez savoir ! N'est-ce pas l'immédiateté, le premier regard, la première écoute, qui la font mépriser par nombre de contemporains ? Certains haussent les épaules. Tant pis pour eux. Laissons les victimes de leurs journées trop ordinaires et suivons Jean-Marie Barnaud (2) pour (re)découvrir la poésie simple des " choses menues dont on ne parle guère ". René Char, Armand Robin, Eugène Guillevic, Claude Roy et les autres n'ont pas agi